Quand on ne se sent plus "à la hauteur" : l’histoire d’une maman (presque) parfaite

Aujourd’hui, j’aimerais vous raconter une histoire. Une histoire vraie, touchante. Peut-être fera-t-elle écho chez vous.

C’est l’histoire d’un amour profond entre une maman et son petit garçon.

Une maman douce, présente, pleine d’amour. Elle ne le punissait jamais, ne le laissait jamais s’ennuyer ou être frustré. Au fond, elle pensait peut-être :

« Je veux lui donner tout ce que je n’ai pas reçu. »

Mais à l’arrivée de son deuxième petit Loulou, tout a basculé.

Avec deux enfants, elle ne pouvait plus être cette mère parfaite qu’elle rêvait d’être.

Elle a commencé à se sentir dépassée. L’impression de toujours faire un choix entre les deux. De délaisser l’un quand elle se consacre à l’autre.

Et son grand… a mal réagi à cette nouvelle fratrie. Il a changé. Il critiquait, répondait, testait, utilisait des mots blessants.

Aujourd’hui, elle se sent perdue.

« Mes enfants ne m’écoutent plus. Ils ne me respectent pas. »

Elle tente d’instaurer des règles, de garder le cap. Mais elle n’y arrive pas. Elle se répète :

« Je ne me sens plus à la hauteur. »

Pourquoi cette phrase résonne-t-elle si fort ?

Parce qu’elle révèle une souffrance profonde. Une blessure ancienne.

Cette maman n’agit pas depuis un espace d’abondance intérieure…mais depuis un espace de manque.

Manque de quoi ?

D’amour, d’affection, de sécurité émotionnelle, très certainement.

Petite, elle a peut-être souffert d’un manque d’attachement sécure.

Non pas que ses parents ne l’aimaient pas, mais peut-être ne savaient-ils pas comment le montrer. Peut-être l’exprimaient-ils maladroitement. Ou simplement pas comme elle en avait besoin.

Et lorsqu’elle faisait des « bêtises »...au lieu d’un accueil empathique, elle recevait dureté, réprimande ou indifférence.

Alors elle a développé une croyance puissante :

« Je ne mérite pas l’amour telle que je suis. Pour être aimée, je dois être parfaite. »

L’enfant intérieur blessé ne disparaît pas

Ce qu’elle ignore peut-être, c’est que tant que cet enfant intérieur ne sera pas écouté, reconnu, consolé… il continuera à parler à travers elle.

Comme l’écrit le psychanalyste Moussa Nabati :

« Ce qui n’a pas été vécu dans l’enfance revient à l’âge adulte comme un fantôme. »

Elle continuera à donner, aimer, se dévouer…tout en se sentant toujours insuffisante. Et ses enfants, en miroir, exprimeront eux aussi ce déséquilibre.

Son fils qui répond, qui teste, qui dit des vilains mots… est peut-être le reflet de son propre doute intérieur :

« Est-ce que je suis aimable comme je suis ? Est-ce que je compte encore ? »

Et si le vrai problème était… à l’intérieur ?

Quand elle dit :

« Mes enfants ne m’écoutent pas, ne me respectent pas… »

Je lui demanderais doucement :

Est-ce que toi, tu t’écoutes ?
Est-ce que tu te respectes ?
Est-ce que tu prends soin de toi ? De tes besoins ? De ton corps ?
Est-ce que tu crois que tu es assez ?

Assez douce. Assez patiente. Assez compétente. Assez aimante.

Assez, tout simplement.

Un mantra pour commencer à guérir

Un simple début pourrait être de se regarder dans le miroir chaque jour et se dire :

« Je suis assez, telle que je suis. »

(C’est le mantra de la thérapeute Marisa Peer. À force de le répéter, quelque chose bouge en nous.)

Et si, à sa voix intérieure saboteuse, elle répondait :

« Merci Fantômas, mais aujourd’hui, je suis une femme. Une maman. Je fais de mon mieux. Et mon mieux suffit. Je suis à la hauteur. Je suis assez. Et toc ! »

C’est une première étape. Cruciale. Car nos enfants captent nos émotions plus que nos mots. Ils sentent si nous sommes ancrées…ou fragiles.

Poser des limites…sans se renier, sans blesser

Il ne suffit pas de se reconnecter à soi. Encore faut-il apprendre à poser des limites saines.

Et là, la Communication Non Violente (CNV) devient un outil précieux.

Comme le dit la formatrice Isabelle Padovani :

« Si je ne me prends pas en compte, je me fais violence. Et il y aura violence à l’arrivée. »

Ce que cherche l’enfant, en testant

  • Il cherche de l’attention.
  • Il cherche ses repères.
  • Il a besoin de sécurité intérieure.
  • Il a besoin de savoir jusqu’où va son pouvoir.
  • Et il veut vérifier : est-ce que tu m’aimes encore quand je fais ça ?

C’est pour ça qu’il titille, qu’il se moque, qu’il teste.

Et c’est pour ça qu’il a besoin de limites claires…posées avec amour.

Comment poser une limite sans blesser ?

  1. Identifier le besoin derrière le comportement.
  2. Exprimer l’impact sur moi.
  3. Proposer une alternative.

Exemple :

« Quand tu te moques comme ça, je me sens triste, parce que j’ai envie qu’on se parle avec tendresse. Je t’aime et j’ai envie qu’on se sente bien ensemble. Mais cette façon de me parler ne me convient pas. Est-ce qu’on peut en parler ? »

Puis :

« Trouvons ensemble une autre manière de faire…pour que toi tu te sentes libre et écouté, et que moi je me sente respectée et sereine. »

En résumé…

  • Si je veux que mon enfant m’écoute, je dois m’écouter moi-même.
  • Si je veux qu’il me respecte, je dois me respecter d’abord.
  • Si je veux qu’il grandisse avec clarté et sécurité, je dois poser des limites avec amour.

Et vous ?

Reconnaissez-vous, vous aussi, certains schémas issus de votre passé ?

Des moments où vous avez voulu être parfaite… pour être aimée ?

Avez-vous déjà tenté de poser des limites autrement qu’en criant ou punissant ?

Je vous propose une histoire profonde et inspirante pour explorer tout cela avec votre enfant :
♥ Kenji, un enfant (hypersensible) comme les autres ♥ 

Un conte illustré à imprimer, à lire ensemble comme un kamishibaï, pour vous reconnecter en douceur.

Avec des outils concrets pour poser des limites avec bienveillance, et comprendre les besoins cachés derrière les tempêtes émotionnelles.

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  • Majdeline dit :

    Soubhanallah on dirait mon histoire !!!
    C’est exactement ce que je ressens tout refait surface c’est très dur à gérer …

    Merci pour ce post qui me parle énormément

    • Samah dit :

      Elhamdoullilah que ce post ait fait écho chez toi 🙂 La prise de conscience, le premier pas vers la guérison <3

      Je t'en prie!

      Excellente journée à toi!

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